Zelig

Dimanche évidemment à 19h30 un autre Woddy Allen, Zelig, de 1983. Documentaire fictionnel sur la vie de Leodard Zelig, un sacré coco, et même un lézard, caméleonien. Zelig est atteint d'une pathologie (psychologique, évidemment, thème de prédilection de Woody Allen) due à un grand manque d'estime de soi : c'est difficile d'expliquer avec des mots, mais disons que mis en présence d'une personne X, il se transforme en et/ou joue le role de,  homologue de cette personne. Par exemple pendant son analyse par la psychologue Fletcher (jouée par Mia Farrow), il se transforme en psychologue. Devant un asiatique, ses yeux se brident. Encadré par deux rabbins, les papillottes, la barbe et le chapeau lui poussent tout naturellement. Examiné par des chercheurs français, une petite moustache fait son apparition. Dans une réception de la upperclass nordaméricaine, il est républicain ; dans les cuisines de la résidence en question, parmi les cuistots qui travaillent dur, il est démocrate. Tout cela remonte, comme le démontre la Doctoresse Fletcher, à un traumatisme de jeunesse : ayant honte d'avouer à des amis que non, contrairement à eux, il n'avait pas lu Moby Dick, il prétendit que si. L'ultra-conformisme avait commencé...  Malheureusement le traitement fletcherien fut un peu trop efficace et Zelig, en désaccord avec un médecin de l'hôpital qui disait que la journée était belle, se mit a lui taper dessus avec un rateau. Ceci dit tout est bien qui finit bien, et évidemment Leonard Zelig épouse la salvatrice doctoresse. Son seul regret sur son lit de mort : ne pas avoir eu le temps de finir Moby Dick.