Dimanche, un évènement qui pourrait vous intéresser
La participation promet d'atteindre un plancher historique : autour de 55%.
Je parle de participation électorale. Car aller voter un ou deux dimanches par mois n'est pas un degré de participation formidable non plus...
J'ai du mal à en vouloir au "non-participants", aux "abstentionnistes". Un enthousiasme débordant de l' "électorat" me paraîtrait même déplacé tant les forces politiques actuelles ne peuvent, ou ne veulent, pas présenter de solutions, de projets, qui puisse susciter adhésion soutien, participation. L'abstention est un phénomène social de masse qui souligne les limites de notre système de démocratie libérale, mais aussi de notre modèle politique global, tant économique et social que démocratique.
Europe-Ecologie, que je soutiens pas de toutes mes forces mais presque, me semble représenter une lueur d'espoir ou du moins l'entrée d'un chemin qui pourrait nous mener vers des jours meilleurs. Pour autant cette voie ne peut être empruntée que par les moyens électoraux, et encore moins par les moyens politiques traditionnels. La force politique Europe-Ecologie qui est bien obligée de prendre part à ce jeu traditionnel, avec tous les risques éthiques, démocratiques et politiques que cela comporte, n'est donc pas pure de toute souillure. Un autre monde est possible mais il est dans celui-ci : difficile de trier bon grain et ivraie.
Europe-Ecologie a des limites, des contradictions (qui seront peut-être, en partie, résolues dans la période qui suivra les élections régionales). Dans quelle mesure voulons-nous changer les choses ? A quelle échelle temporelle devons-nous raisonner ? Quelle est l'ampleur de notre ambition? Le débat n'est plus entre rupture et aménagement mais entre ajustements à la marge et construction progressive d'une nouvelle société.
Certains à Europe-Ecologie, en particulier et c'est bie'n compréhensible, parmi ses candidats, ont tendance à penser à l'échelle de leur futur mandat : "imaginons comment la Bretagne aura changé en 2014"... etc. Il est vrai que des impulsions vertueuses pourront avoir été données. Mais les changements souhaitables (révolutionnaires quant à leur contenu) n'existeront alors qu'à l'état de potentialité. Et le plus dur restera à faire, face à des dynamiques contraires extraordinairement puissantes : affaiblissement de l'état de droit et des contre pouvoirs avec la réforme aberrante de la procédure pénale en France, l'essor de la vidéo-protection, la répression des migrations, les crises hydrques et alimentaires dans le tiers monde, la prolifération nucléaire civile et militaire...
Illusion donc que de fonder tous ses espoirs sur les échéances électorales, les unes après les autres.
Pour autant, les résultats électoraux de dimanche pourraient nous intéresser. D'abord parce que les difficultés existentielles exprimées plus haut existent chez les autres forces politiques supposément progressistes, mais multipliées par 10. Le PS est dans un état de délabrement propositionnel abyssal. S'il est un tant soit peu bousculé dimanche, peut-être que les gauches seront en mesure de présenter quelque chose d'un tant soit peu intéressant en 2012.
Je raisonne à l'échelle institutionnelle et partidaire autant qu'à l'échelle citoyenne. Le PS représente 25 % des voix, mais ces électeurs sont pour la plupart résignés. Ils votent PS par réflexe, car depuis 30 ans c'est le vote naturel à gauche. Il n'y a plus de projet, plus d'envie, plus d'ambition, autres que réaffirmer un attachement identitaire pour l'électeur (et le militant de base), et que conserver des parcelles de pouvoir pour les candidats déjà multi-élus. A ce titre je rappelle le slogan de campagne du parti socialiste en Bretagne : "La Bretagne avec Jean-Yves Le Drian". Je n'aibrien contre ce dernier mais à quoi cela nous avance t'il ?
Leur arrogance va jusqu'à envisager de laisser les écolos sur le bord du chemin si les résultats le permettent. Je ne reviens pas sur l'épisode malodorant de "Bretagne-Ecologie". M. Le Drian ne tolère pas que l'on remette en question, ne serait-ce que sur la forme, son leadership et celui du PS. Leadership qui prend souvent la forme de l'hégémonie et d'une pratique du pouvoir ultraconcentré (exemples extrêmes en Languedoc-Roussilon mais aussi en Poitou-Charentes).
Après avoir évoqué les difficultés des écolos, les incapacités du PS, je ne vais pas m'étendre sur l'oeuvre destructrice de la droite. Les défis sont partout. Il faut se battre sur tous les terrains.
Je parle de participation électorale. Car aller voter un ou deux dimanches par mois n'est pas un degré de participation formidable non plus...
J'ai du mal à en vouloir au "non-participants", aux "abstentionnistes". Un enthousiasme débordant de l' "électorat" me paraîtrait même déplacé tant les forces politiques actuelles ne peuvent, ou ne veulent, pas présenter de solutions, de projets, qui puisse susciter adhésion soutien, participation. L'abstention est un phénomène social de masse qui souligne les limites de notre système de démocratie libérale, mais aussi de notre modèle politique global, tant économique et social que démocratique.
Europe-Ecologie, que je soutiens pas de toutes mes forces mais presque, me semble représenter une lueur d'espoir ou du moins l'entrée d'un chemin qui pourrait nous mener vers des jours meilleurs. Pour autant cette voie ne peut être empruntée que par les moyens électoraux, et encore moins par les moyens politiques traditionnels. La force politique Europe-Ecologie qui est bien obligée de prendre part à ce jeu traditionnel, avec tous les risques éthiques, démocratiques et politiques que cela comporte, n'est donc pas pure de toute souillure. Un autre monde est possible mais il est dans celui-ci : difficile de trier bon grain et ivraie.
Europe-Ecologie a des limites, des contradictions (qui seront peut-être, en partie, résolues dans la période qui suivra les élections régionales). Dans quelle mesure voulons-nous changer les choses ? A quelle échelle temporelle devons-nous raisonner ? Quelle est l'ampleur de notre ambition? Le débat n'est plus entre rupture et aménagement mais entre ajustements à la marge et construction progressive d'une nouvelle société.
Certains à Europe-Ecologie, en particulier et c'est bie'n compréhensible, parmi ses candidats, ont tendance à penser à l'échelle de leur futur mandat : "imaginons comment la Bretagne aura changé en 2014"... etc. Il est vrai que des impulsions vertueuses pourront avoir été données. Mais les changements souhaitables (révolutionnaires quant à leur contenu) n'existeront alors qu'à l'état de potentialité. Et le plus dur restera à faire, face à des dynamiques contraires extraordinairement puissantes : affaiblissement de l'état de droit et des contre pouvoirs avec la réforme aberrante de la procédure pénale en France, l'essor de la vidéo-protection, la répression des migrations, les crises hydrques et alimentaires dans le tiers monde, la prolifération nucléaire civile et militaire...
Illusion donc que de fonder tous ses espoirs sur les échéances électorales, les unes après les autres.
Pour autant, les résultats électoraux de dimanche pourraient nous intéresser. D'abord parce que les difficultés existentielles exprimées plus haut existent chez les autres forces politiques supposément progressistes, mais multipliées par 10. Le PS est dans un état de délabrement propositionnel abyssal. S'il est un tant soit peu bousculé dimanche, peut-être que les gauches seront en mesure de présenter quelque chose d'un tant soit peu intéressant en 2012.
Je raisonne à l'échelle institutionnelle et partidaire autant qu'à l'échelle citoyenne. Le PS représente 25 % des voix, mais ces électeurs sont pour la plupart résignés. Ils votent PS par réflexe, car depuis 30 ans c'est le vote naturel à gauche. Il n'y a plus de projet, plus d'envie, plus d'ambition, autres que réaffirmer un attachement identitaire pour l'électeur (et le militant de base), et que conserver des parcelles de pouvoir pour les candidats déjà multi-élus. A ce titre je rappelle le slogan de campagne du parti socialiste en Bretagne : "La Bretagne avec Jean-Yves Le Drian". Je n'aibrien contre ce dernier mais à quoi cela nous avance t'il ?
Leur arrogance va jusqu'à envisager de laisser les écolos sur le bord du chemin si les résultats le permettent. Je ne reviens pas sur l'épisode malodorant de "Bretagne-Ecologie". M. Le Drian ne tolère pas que l'on remette en question, ne serait-ce que sur la forme, son leadership et celui du PS. Leadership qui prend souvent la forme de l'hégémonie et d'une pratique du pouvoir ultraconcentré (exemples extrêmes en Languedoc-Roussilon mais aussi en Poitou-Charentes).
Après avoir évoqué les difficultés des écolos, les incapacités du PS, je ne vais pas m'étendre sur l'oeuvre destructrice de la droite. Les défis sont partout. Il faut se battre sur tous les terrains.