Des escaliers partout

Publié le par Martin

Oyez oyez et voyez voyez quelques mots et images de mon odyssée valparadisiaque de Samedi dernier, 6 octobre si je ne m'abuse.
D'abord c'était décevant, je n'ai pas vu la mer depuis le bus comme je me l'étais imaginé ; j'en suis donc descendu et ai arpenté la calle Argentina lieu du marché et de la foire à plein de trucs, puis j'ai longé le port à distance, profitant de la mer seulement via l'air frais et iodé (un délice) et l'odeur du poisson et des algues... Ça change de Santiago... A distance car entre moi et le port, gisait la ligne de métro infranchissable et le port lui même, non ouvert au public. 
Après quelques déambulations je me suis retrouvé devant le bâtiment du Mercurio de Valparaíso, journal de droite et coupd'étatiste en 1973 :

 


Ensuite et découragé par l'inaccessibilité de la mer, j'ai grimpé...

 



Enfin une belle vue sur l'Océan Pacifique, avec une jolie épave en prime. 
En parlant de voiture, voilà une image qui exprime pas mal le caractère fondamentalement vertical de la ville :

 



Trop chou.

Evidemment comme tout touriste qui se respecte et qui n'a jamais lu une ligne de cet auteur mythique, je l'avoue avec honte, j'ai fait une escale chez Pablo Neruda, dans la maison la Sebastiana, que voilà :

 

 



L'intérieur est superbe, très vertical lui aussi, avec des vues époustouflantes à tous les étages, dont :

 


Avec en prime cette fois-ci, les fioles colorées du poète, disposées sur le rebord de la fenêtre (supposément on n'a pas le droit de prendre des photos de l'intérieur de la maison, seulement vers le paysage).
Un petit mot tout de meme sur Pablo Neruda l'homme politique, héros de la gauche chilienne : né en 1904, il est membre du Parti Communiste jusqu'à sa mort en 1973. Pendant la guerre civile espagnole il est consul en france et organise l'exil de centaines de républicains espagnols vers le Chili. Il est notamment sénateur dans les années 1940, puis en exil après l'interdiction du PC par le président Gonzalez Videla avec le début de la guerre froide. En 1970 il est nommé ambassadeur du Chili en France par le président socialiste Allende, poste occupé jusqu'en 1972 ; il meurt un peu plus d'une semaine après le coup d'état des suites d'un cancer. ses funérailles ont donné lieu à une des premières manifestations contre la dictature - non reprimée sans doute grace à la prèsence de nombreux journalistes étrangers...

Ensuite je suis allé me reposer sur la plage, tremper mes pieds dans le Pacifique gelé, pour la première fois. Le voici en gros plan, le Pacifique :

 


En fait il est très peu discret le Pacifique, plutôt poseur en fait : je voulais prendre le port, et le voilà qui rapplique à ses côtés, enfin en plein milieu.

 

 


Sinon voilà quelques autres points de vue :

 



C'est plus agréable à descendre qu'á escalader - l'inclinaison est sérieuse.

Pour monter, le plus pratique c'est encore le funiculaire - el ascensor - en voilà un en haut de l'image:

 

Le meme, objet de cette fresque murale dont j'ai acheté une aquarelle à l'auteur, et tapé la discute quelques instants :

IMGP0059.JPG





Plus tard dans la journée, alors que le soleil se couchait :



Là ce sont des taudis, disons ; par endroits ce sont presque des bidonvilles. Mais avec la vue sur le plus beau port du monde, tout de même.

Seule deception esthétique de cette journée grandiose : à Valparaíso on ne peut pas admirer le coucher de soleil sur le Pacifique, parce que le port fait face au Nord... L'astre solaire se contente de disparaître derrière les collines de l'est. Un spectacle à ésperer pour un prochain voyage.

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