Manhattan

Publié le par Martin

Non non je vous détrompe, je n'ai pas profité du week-end pour aller faire un tour dans la grosse pomme, pas très loin après tout c'est dans le meme hémisphère. Le voyage en car est un peu long, et vu que c'est le moyen de transport préféré des autochtones je me voyais mal prendre son antithèse l'avion (surtout pas LAN, la compagnie du bien-et-meme-trop-aimé Sebastián Piñera) pour parcourir les quelques kilomètres en question.




Donc j'ai préféré y aller par l'imagination, et profiter des séances de cinéma gratuites du dimanche soir au centre culturel Matucana 100 pour continuer à m'empiffrer goulument de la filmographie de Woody Allen, le bien-et-pas-assez-aimé. La semaine dernière c'était Interiors, assez particulier comme ambiance et comme casting vu que une fois n'est pas coutume, l'ami Woody n'interprète personne. 
Et Dimanche avant-hier, ou serait-ce le jour d'avant, ou le jour d'après, c'était comme l'auront deviné les allenophiles et pas les autres, le tour de Manhattan, film en noir et blanc dont le personnage principal est peut-etre bien Manhattan, précisément, meme si sur le coup on ne s'en rend pas compte : Woody et l'insubmersible Diane Keaton sont assez omniprésents (et le personnage joué par Diane Keaton assez savoureux, surtout quand elle prononce Van Gogh - savoureux aussi le personnage de Woody mais ça qui en aurait douté, il se reserve toujours le beau role.). Enfin bref, je me suis plus amusé que je ne m'y attendais, j'avais gardé un souvenir moins jubilatoire de la première fois que je l'avais vu, d'ailleurs je dois avouer que si j'y suis allé, au cinéma c'était pour limiter -pour ne pas dire éviter- mon exposition au spectacle de l'humanité année zéro, qui me déprime, pour parler en langage codé.

Hier soir j'ai vu au centre socioculturel Taller Sol (atelier soleil) de la plaza Brasil, The snake's egg de Ingmar Bergman, le premier film de lui que je vois, et qui à ma grande surprise n'était ni en suédois, ni avec Ingrid Bergman, ni en noir et blanc, ni susceptible d'etre qualifié d'ennuyeux par une grande majorité (meme si je n'ose pas imaginer ce qu'en aurait pensé un certain membre del'humanité année zéro, encore que, je ne sais pas, peut-etre que je sous-estime ses gouts cinématographiques).
Assez prenant, comme film. L'histoire se passe à Berlin (mais coup de pot les personnages sont anglophones donc tout ou presque se passe en anglais, quel génie commercial ce Bergman - il a du se dire que le suédois décidément était peu vendeur) et le personnage principal est campé par un David Carradine jeune, que je ne connaissais jusque-là que dans Kill Bill mais en vieux, bien que bien conservé. Si vous comptez sur moi pour vous raconter la suite, détrompez-vous, je laisse le suspense. 
Un film que j'ai beaucoup aimé si ce n'est l'interprétation implicite du nazisme à la toute fin, assez limitée.

Lundi prochain, un autre Bergman (les lundis d'octobre sont bergmaniens)
et le dimanche, un autre Woody (les dimanches de 2007-2008 sont alleniens)
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